3 conseils pour rendre ses étudiants autonomes

Ces dernières années, l’enseignement supérieur a profondément évolué.
Hybridation des cours, généralisation du numérique, nouvelles attentes des étudiants : autant de transformations qui ont fait émerger un besoin fort d’autonomie dans l’apprentissage.

Mais comment rendre les étudiant·es véritablement autonomes… sans les laisser seuls face à leurs difficultés ?

Pour répondre à cette question, Wooclap et Wooflash ont organisé un webinaire en partenariat avec Campus Matin, animé par Gilbert Azoulay, Directeur Général de News Tank Education.
Avec la participation de Caroline O’Neill (Ingénieure pédagogique à Excelia), Pablo Ortega Deballon (Professeur de médecine à l’Université de Bourgogne), Eloïse Capet (Directrice adjointe Innovations et transformations pédagogiques à l’Université Paris Dauphine), et Arlène Botokro (Head of Learning Innovation chez Wooclap).

🧭 Conseil n°1 – Aider les étudiant·es à apprendre à apprendre

Après une première période marquée par la transition rapide vers l’enseignement en ligne, les enseignants s’interrogent désormais sur les parcours d’apprentissage et les processus cognitifs en jeu.
Il ne s’agit plus seulement de “faire cours”, mais de comprendre comment les étudiant·es apprennent, et d’adapter la conception pédagogique en conséquence.

L’enseignement ne se résume plus à un moment unique de transmission, mais s’inscrit dans une continuité pédagogique, faite d’expériences, d’activités et de retours réguliers.
Comme le souligne Eloïse Capet :

“Un bon contenu, ça ne suffit plus.”

🧩 Conseil n°2 – Concevoir des parcours plutôt que des cours

Les méthodes hybrides et actives encouragent une vision plus globale de l’apprentissage.
L’objectif : que chaque étudiant·e vive un parcours, plutôt qu’il ou elle assiste à un cours.

Le Professeur Deballon souligne l’importance du lien émotionnel dans ce processus :

“Les composantes affectives, présentes dans le présentiel, disparaissent souvent à distance. Or, notre cerveau enregistre mieux ce qu’il associe à une émotion, à une personne ou à un environnement.”

C’est pourquoi il invite les enseignants à maintenir le contact bien au-delà du temps de classe :

• en créant chez l’étudiant·e le besoin de revoir la matière,
• en donnant envie d’aller plus loin,
• et en vérifiant qu’il ou elle a bien identifié les messages clés.

Dans ce cadre, l’enseignant devient un facilitateur, capable d’interpréter les données issues des outils numériques (comme Wooclap ou Wooflash) pour rediriger l’attention sur l’essentiel.

🔑 Conseil n°3 – Stimuler l’engagement pour renforcer l’autonomie

Un parcours bien conçu n’a d’impact que s’il est suivi.
Mais comment transformer la motivation en engagement durable ?

Pour le Professeur Deballon, il faut une autonomie guidée et stimulée, “appâtée” par des défis, des objectifs et des interactions.
Sans le contact entre pairs, l’apprenant perd souvent ce moteur externe qui l’incite à se mettre au travail.

Il recommande donc de gamifier l’apprentissage :

• en attribuant des points de participation,
• en lançant des défis Wooflash pour réviser en équipe,
• et en valorisant la progression par des retours positifs.

De son côté, Eloïse Capet ajoute :

“Il faut rendre aux étudiants le plaisir d’apprendre, l’enrichissement personnel au travers des conditions d’apprentissage.”

Enfin, Caroline O’Neill rappelle que l’engagement est une notion pratique et mesurable :

💡 En résumé

L’autonomie ne s’enseigne pas, elle se construit.
Elle demande un cadre, un accompagnement, et des outils qui encouragent la pratique active, le suivi régulier et la confiance.