Demo en direct de Wooclap : boostez l'impact de vos programmes de formations !

Rejoignez-nous jeudi à 14h !

Page d'accueilÉducation

Un visuel ne suffit pas à apprendre

Quel que soit le contexte et niveau de formation, du lycée à la reconversion professionnelle, je vois énormément de visuels. Des schémas anatomiques en formations axées santé, des fonds de cartes en urbanisme, des photos, des graphiques, ou encore des illustrations de processus en formation métier sous formes de diagrammes. C'est une bonne nouvelle que les propos des personnes qui enseignent ne soient pas systématiquement soutenus par de l'écrit. Mais soyons honnêtes : parfois, on les traite comme du papier peint. On les projette, on les montre… et on espère que les apprenant·es comprendront.

Spoiler : ce n’est pas comme ça que ça marche. Ou en tout cas, pas tout seul.

Un visuel devient un véritable outil d’apprentissage quand on cesse de le voir comme une simple illustration et qu’on l’intègre pleinement dans l’expérience pédagogique. Dans cet article, je vous propose des pistes concrètes pour activer les images : les sortir de leur rôle d’illustration, et en faire de véritables leviers de réflexion, d’attention et de mémorisation.

1. Le cerveau et les visuels : ce que dit la recherche

Une image bien choisie, c'est joli mais c'est aussi utile. Elle aide à structurer l’information, à repérer des liens, à ancrer des éléments dans la mémoire. D’après la théorie du double codage formulée par Allan Paivio (Mental Representations, 1986), combiner texte et image active deux canaux de mémorisation distincts, ce qui renforce l’ancrage de l’information. Les cartes, les schémas ou les diagrammes permettent aussi de construire des modèles mentaux.

Mais il y a un hic : cela ne fonctionne que si l’on mobilise le visuel activement. Il faut comparer, localiser, catégoriser, expliquer. C’est ce passage à l’action qui transforme une image en outil pédagogique.

C’est exactement ce que permettent des fonctionnalités comme "Glisser-déposer", ou "Trouver sur l'image" dans Wooclap. C’est ce que confirment les travaux de Clark et Lyons (2010), qui ont synthétisé des dizaines d’études appliquées à la formation : un visuel n’a d’impact que s’il est intégré dans une activité de raisonnement, d’identification ou de décision. On ne demande plus “Vous vous souvenez ?” mais “Où est-ce que ça se place ? Comment ça s'appelle ?”. Ce petit changement invite à raisonner dans l’espace, à projeter mentalement.

🧠 Découvrez comment l’interactivité visuelle et le raisonnement clinique transforment la formation en santé

Participez à notre webinaire le 17 juin pour découvrir des cas d’usage concrets partagés par nos experts.

2. Du visionnage passif à l’exploration active

“Qu’est-ce que vous voyez ?” : question simple, mais redoutablement efficace. Elle ouvre la porte à l’analyse, à la justification, à la nuance.

Ce type de sollicitation fonctionne avec tous les formats. Un croquis devient une base de sondage. Une photo appelle une justification courte. Une carte soutient un débat. Dès qu’on invite à interpréter, on crée des connexions. C’est l’esprit des Visual Thinking Strategies (Housen & Yenawine), une méthode pédagogique basée sur l’observation partagée d’œuvres visuelles pour construire du sens à plusieurs.

Wooclap permet ainsi d’intégrer facilement des visuels dans l'énoncé de tous les types de questions. C’est une manière de transformer les images en tremplins pour apprendre ! Et n'oubliez pas l'accessibilité : pensez à ajouter une alternative textuelle à l’image que vous insérez.

Il y a par ailleurs quelque chose de puissant dans le fait de nommer. Identifier les étapes d’un processus, les zones d’un schéma, les éléments d’un système… Cela active la mémoire sémantique (Baddeley, Eysenck & Anderson, 2020).

Dans Wooclap, "Légender une image" et la question "Matrice" vous permettent de le faire. Un conseil : si vous avez déjà tenté avant une formation de préparer un visuel à légender (il faut choisir une image, flouter les mots, les réécrire), vous savez que ça peut être chronophage. C’est là que l’auto-labellisation par l’IA dans Wooclap devient utile.

🧠 Découvrez comment l’interactivité visuelle et le raisonnement clinique transforment la formation en santé

Participez à notre webinaire le 17 juin pour découvrir des cas d’usage concrets partagés par nos experts.

3. Construire du sens à plusieurs, autour d’un visuel

Apprendre, ce n’est pas toujours une affaire individuelle. Lorsqu’on partage ce que l’on voit, ce que l’on comprend, ce qui nous interroge, on crée une compréhension collective. Le mur d’images de Wooclap est un bon moyen de rendre ça visible. Chaque participant·e apporte sa perception, et on passe d’un visuel projeté à un espace de contributions. Même image, multiples regards. Et ça, c’est une richesse pédagogique.

Prenons un exemple concret :

  • Dans un module sur les pratiques professionnelles en santé, la formatrice demande à chaque participant·e de trouver une photo libre de droit illustrant selon lui ou elle un élément d'une situation de soin exemplaire. Chacun·e envoie sa photo via la fonctionnalité "Question ouverte" ou "Mur de messages" de Wooclap, accompagnée d’un court commentaire expliquant son choix.

Résultat : une galerie vivante, construite à plusieurs, dans laquelle les représentations se répondent, se complètent ou se questionnent. C’est cette diversité d’approches, rendue visible et commentée, qui ouvre la voie à une discussion plus riche sur les valeurs et les pratiques du soin.

L’image devient un déclencheur collectif, pas un support figé.

Conclusion : de l’esthétique à la cognition

Non, toutes les ressources pédagogiques ne nécessitent pas une image. Et non, tous les visuels ne doivent pas devenir interactifs. Mais quand c’est pertinent, voici mes conseils :

  • Choisissez des visuels qui demandent à raisonner, pas juste à regarder.
  • Variez les types d’images.
  • Variez les manières d’interagir autour. Parfois, invitez simplement chaque apprenant·e à échanger pendant une minute de vive voix avec son ou sa voisine au sujet d’un visuel. Ça peut être très efficace et ça ne passe pas par le numérique !
  • Ajoutez des consignes qui invitent à nommer, comparer, interpréter.
  • Variez les formats pour les questions Wooclap autour d’images : "Glisser déposer", "Question ouverte", "Légender une image", "Sondage" (j'arrête cette liste mais elle peut être longue ! ).
  • Laissez de la place à la discussion. C’est dans l’échange que l’on apprend !

Pour conclure, je vous recommande de faire des visuels un point de départ. Provoquez un débat, une exploration, une prise de position. L’image devient alors bien plus qu’un support, c’est un levier cognitif.

🧠 Découvrez comment l’interactivité visuelle et le raisonnement clinique transforment la formation en santé

Participez à notre webinaire le 17 juin pour découvrir des cas d’usage concrets partagés par nos experts.

Auteur(e)

Arlène Botokro

Head of Learning Innovation @Wooclap. Ma mission ? Veiller à ce que nous concevions des outils d'apprentissage à fort impact, en les co-créant avec des éducateurs, des formateurs et des chercheurs. Mon objectif est de m'assurer que chaque solution que nous développons soit véritablement ancrée dans la pratique réelle, pour répondre aux besoins concrets des apprenants et des enseignants.

A découvrir dans la même catégorie
Recevez le meilleur de Wooclap

Un condensé des nouveautés produits et des derniers contenus dans votre boite mail.