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Choisir un nouvel outil pédagogique

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Choisir un nouvel outil pédagogique : quand, où, comment ?

14.03.2022 • 5 minutes

Choisir un nouvel outil pédagogique : quand, comment, et avec qui ? - wooclap

Pour un établissement d’enseignement supérieur, la décision d’adopter un nouvel outil pour l’ensemble de son corps professoral ne se fait jamais à la légère. Plusieurs questions se posent : de quel outil a-t-on vraiment besoin ? Quels sont les usages qui pourront en être faits ? Est-ce qu’ajouter un nouvel outil est vraiment nécessaire ? 

Cette problématique, nous l’avions notamment abordée dans notre Woobinar “Multiplication des outils pédagogiques : comment choisir ?”, dont les interventions de Philippe Viot, Doyen des Formations et Directeur Innovation Pédagogique à l'ESTIA, Jérémy CELSE, Professeur associé, Economie, Docteur en Sciences économiques à l'ESSCA, Florent Mechin, Ingénieur pédagogique, Institut de pédagogie avancée à l'ESSCA sont éclairantes sur le sujet. Que votre établissement dispose d’une équipe dédiée à l'innovation pédagogique ou non, découvrez quelques clés essentielles pour que le choix d’un nouvel outil pédagogique reste simple, efficace, et ne génère pas de perte de temps. 

À découvrir dans cet article

  1. Interconnectabilité des outils et accompagnement : deux critères de choix
  2. 4 pistes pour impliquer un corps enseignant sur-sollicité 
  3. Intervenants ponctuels, comment les convaincre ?
Etablissement

Interconnectabilité des outils et accompagnement : deux critères de choix

C’est le point d’attention de tous les responsables numériques qui cherchent à implanter de nouveaux outils au sein de leur établissement d’enseignement supérieur. Un bon outil mal installé, compliqué à utiliser, ou dont l’enseignant n’a jamais entendu parler, sera un outil inutile dans les faits. C’est d’ailleurs ce que souligne Philippe Viot : « Quand vous devez installer un outil au niveau d’un établissement, qu’il soit connecté avec Teams, Moodle ou autre, et bien ce n’est pas à l’enseignant de programmer, il faut que ça soit facile. Ni aux équipes pédagogiques en général. Je dois le dire, l’expérience Wooclap est très très intéressante parce que même pour l’installation en dur pour l’administration et le service informatique, c’est hyper facile et vous êtes vraiment accompagné, car il y a des enquêtes régulières pour savoir comment vous l’utilisez et comment on peut générer des événements. »

Au-delà de l’accompagnement dans l’installation technique de l’outil, la communication de ses avantages et de son utilité concrète auprès du corps enseignant est primordiale. Elle doit être faite au bon moment, et au bon endroit, sans jamais imposer l’outil. Florent Mechin insiste sur ce point : « On aimerait bien, quand on met un nouvel outil en place, que tout le monde se l’approprie. Pour autant, pour Wooclap, comme c’est un outil proposé et qui doit d’abord répondre à des besoins pédagogiques, nous on avait fait le choix de l’amener doucement [...]. Ce qui a eu pour effet que des enseignants commencent à se demander “Mais on aurait pas quelque chose qui me permettrait de...” [...] et là de sortir la carte Wooclap. Et tout d’un coup la demande vient de l’enseignant et on sort la bonne carte, et on est tous les deux super contents parce qu’on voit que l’outil répondait à ce besoin et n’est pas vu comme un outil qu’on a imposé. »

En bref, l’interconnectabilité des outils et l’accompagnement dans son installation sont donc deux critères clés pour les équipes pédagogiques au moment d’adopter un nouvel outil. Dans le cas de Wooclap, les intégrations avec Microsoft Teams ou Moodle sont particulièrement pertinentes. Ajoutez à cela une communication simple et concrète fournie au bon moment au corps enseignant, et vous obtiendrez une formule efficace pour utiliser plusieurs outils selon leurs usages et les besoins auxquels ils répondent.

4 pistes pour impliquer un corps enseignant sur-sollicité 

  1. Choisir le bon moment
    Nous y revenons encore et toujours, car il est clé dans l’adoption d’un nouvel outil. Selon Jérémy Celse, professeur associé, le meilleur moment c'est quand « on finit l’année scolaire et on va se projeter dans l’année scolaire qui va rentrer. C’est là où on est le plus ouvert à un nouvel outil, où on est le plus ouvert à la discussion ». Ce qui est confirmé par Philippe Viot : « À l’ESTIA, on a un séminaire d’été, début juillet, c’est un moment où on peut se détendre un peu, on peut se retrouver pendant 2j pour débriefer sur l’année et se projeter sur ce qu’on veut l’année d’après […], et c’est à ces moments-là où on peut discuter d’outils. » Et si le bon moment tarde à arriver ? Patience. Intégrer un nouvel outil prend du temps : à être compris, à être utilisé, à être adopté, et même adoré !
  2. Impliquer les étudiants
    L’utilisateur ultime d’un outil ? L’étudiant ! Son utilisateur principal ? L’enseignant ! Ces deux entités forment une opinion de poids au moment de l’adoption d’un outil. La demande, ou le choix, pourraient-ils dès lors venir directement de ces deux entités clés ? Selon Philippe Viot, l’enseignant gagnerait notamment à interagir avec ses étudiants sur ses sujets de manière indirecte. Pourquoi ne pas proposer une classe inversée ? Les étudiants chercheront d’eux-mêmes des outils nouveaux pour interagir ou évaluer.  Comme il le souligne, « vous devez trouver un truc qui vous plaise et avec une interactivité qui vous plaise. Et donc les étudiants, en faisant ça, m’ont sorti des activités qui faisaient intervenir beaucoup d’outils pédagogiques que je ne connaissais pas ! »
  3. Développer des méthodes pédagogiques liées à l’outil
    Et ce, dès avant l’usage ! L’enjeu pour l’adoption d’un outil est la pertinence de son usage pour les enseignants. Si une partie des enseignants l’adopte spontanément, par plaisir de la découverte ou intérêt personnel, la majorité reste à accompagner. Pour ce faire, l’outil se doit d’être simple et d’être proposé dans le cadre d’activités pédagogiques ou de méthodes déjà connues. Comme le mentionne Florent Mechin : « Ce qu’on essaie de développer quand on amène l’outil, ce n’est pas que l’outil, c’est aussi les méthodes pédagogiques auxquelles l’outil va pouvoir répondre. Quand on amène Wooclap ça nous permet de faire la promotion de l’interactivité en cours par exemple. Donc on en profite pour faire des formations ou des échanges de pratiques autour de ces thématiques là. » Et ça marche. La preuve, à l’ESSCA, 250 enseignants ont des profils actifs (qui ont déjà créé des événements Wooclap), pour 150 enseignants permanents !
  4. Ne pas sous-estimer le bouche-à-oreille
    Les moments d’échanges entre les enseignants et/ou les étudiants restent des lieux privilégiés pour convaincre de l’adoption d’un outil pédagogique. La preuve avec Wooclap à l’ESCA, comme nous l’explique Florent Mechin « On a beaucoup compté sur le bouche-à-oreille, la formation à la demande et l’accompagnement individuel. On a deux endroits principaux pour échanger, les “Midis des outils” où on parle outils justement, et les communautés de pratiques. Donc dans ces endroits, quand un nouvel outil est implanté, on essaye d’en discuter. Et puis le levier le plus efficace, c’est toujours les étudiants quand ils sont en demande ou quand ils vont parler d’un outil qu’ils ont utilisé avec un autre enseignant ou quelque chose qu’ils ont fait dans un autre cours, ça c’est notre meilleur levier pour développer les usages d’un outil. »

Comment scénariser un cours avec Wooclap ?

Jérémy CELSE, de l’ESSCA, partage son retour d’expérience !

Intervenants ponctuels, comment les convaincre ?

Nous l’avons vu, embarquer des enseignants dans l’adoption d’un nouvel outil pédagogique et numérique, ce n’est pas si simple. Mais qu’en est-il des intervenants extérieurs ? Aujourd’hui, de nombreux établissements comptent sur beaucoup d’intervenants extérieurs ponctuels pour apporter un contenu diversifié à leurs programmes.

La simplicité et l’utilisation de l’outil par plusieurs établissements restent des critères de choix pour remporter leur adhésion aux outils utilisés, comme le confirme Florent Mechin : « Sur la question des intervenants extérieurs, là aussi il faut que les outils soient bien intégrés et qu’ils soient faciles à prendre en main, et potentiellement on a des intervenants qui interviennent dans plusieurs établissements aussi, si on peut avoir des outils qui se retrouvent c’est très bien. C’est pour ça que Moodle est un choix plutôt naturel de ce point de vue là, et Wooclap aussi, parce que dans la francophonie, nos voisins autour de nous on a à peu près les mêmes systèmes et de passer d’un établissement à un autre c’est facilité par ça ».

Jérémy Celse, quant à lui, nuance en ajoutant un ingrédient fondamental : il faut que l’outil s’adapte au cours, et non l’inverse ! « Et donc Wooclap c’est super simple, c’est ce qui m’a plut. J’avais pas besoin de redessiner tout le cours. Parce que le cours je l’avais déjà redessiné pour cette espèce de rentrée bizarre en moitié / moitié. J’avais tout redessiné, donc j’avais pas besoin de tout remodifier mon cours en me disant il faut que ça s’adapte à mon nouvel outil. Wooclap était là, il s’adaptait à ce que j’avais envie de faire et il m’offrait cette capacité d’arrêter de jongler entre les différents écrans et les différentes interfaces, et de rencontrer tout le monde au même endroit. ».

Comment gérer la multiplication des outils ?

Comment les responsables pédagogiques peuvent-ils fédérer les enseignants pour continuer à innover ?

Auteur(e)

Julie Lemaire, Content Marketing Lead @Wooclap

Julie Lemaire

Content Marketing Lead @Wooclap. Passionée par l'éducation, je me nourris de mots mais j'ai toujours soif d'apprendre ! Mon objectif du moment ? Apprendre à parlare italiano.

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